LUMIÅ, l’école du futur.
LUMIÅ a commencé il y a un mois et en un emoji : 🤯. Un mois c’est rien à l’échelle d’une vie, et pourtant, vous pouvez y vivre tellement d’expériences transformatives.
Je vais parler en “je” par soucis de cohérence mais j’espère sincèrement que les autres Lumiaux — ou Lumières — pourront se retrouver dans mon témoignage.
LUMIÅ, c’est une école pionnière pensée par six rêveurs, incarnée par une vieille bastide implantée au milieu de la nature à Mouans-Sartoux. Elle est animée par vingt et un joyeux apprenants unis par une même envie de devenir acteur de la transition écologique et sociale.
Qu’est-ce qu’on fait concrètement à LUMIÅ ? C’est difficile de répondre à cette question tant chaque journée pourrait faire l’objet d’un article. Je vais quand même essayer de vous en donner un aperçu.
Réinventer la prise en charge des besoins humains en créant un espace sûr et juste
La première semaine, Christophe Sempels nous a donné une vue d’ensemble de l’année, de l’état du monde à l’ère de l’anthropocène et surtout notre mission : “Réinventer la prise en charge des besoins humains en créant un espace sûr et juste” : tout un programme ! Christophe était accompagné par Stéphane Riot, alchimiste des temps modernes, qui lui, nous a permis de nous reconnecter à la terre, à sa saisonnalité et à nos âmes à travers des exercices d’écoutes empathiques, de débats mouvants ou encore simplement de respiration.
Il faut savoir être chercheur le matin, maître yogi l’après-midi… et explorateur le soir !
Vous l’aurez compris, à LUMIÅ, il faut savoir être chercheur le matin, maître yogi l’après-midi… et explorateur le soir !
Oui, parce qu’à peine le premier week-end passé, nous nous sommes retrouvés en pleine montagne. Là au milieu de la forêt, nous avons construit des abris à base de bâches, de ficelles et de bouts de bois. Tout ça pour tenter d’écouter le brâm du cerf. Je n’ai peut être pas entendu l’animal mais j’ai entendu des éclats de rire, j’ai goûté à une solidarité naturelle entre des individus qui se connaissaient peu. Puis j’ai dansé autour d’un feu avec eux, les coeurs étaient réchauffés, pendant une soirée le monde semblait beau et la vie légère… bref, c’était mon premier bivouac !
A peine remis de nos émotions on rencontre Timothée Parrique, docteur en économie et auteur d’une thèse sur la décroissance. Du haut de sa petite vignette Zoom, il nous présente les fondements de la croissance économique et ses limites. Il nous propose des modèles alternatifs, plus viables, plus soutenables, il nous aide à penser la décroissance. Je suis désolée pour les lecteurs qui se demandent ce qui se cache derrière ce mot mais je n’oserais pas faire l’affront à Tim de réduire sa thèse en une définition du Larousse !
J’espère que vous êtes toujours là, parce qu’on repart en bivouac !
Cette fois, c’est les éthologues de Natexplorer, Julien & Barbara, qui sont aux commandes. En plus d’être jeunes, beaux et aventuriers, ils ont été de supers professeurs pour étudier la biodiversité, en classe comme en pleine nature. Avec eux et les Lumiaux, j’ai réalisé un affût : je suis restée une heure à me fondre dans la nature pour observer la faune s’éveiller. J’ai aussi suivi le protocole du quadra pour faire un inventaire de la biodiversité et je me suis promenée en pleine nuit dans la forêt pour entendre des chouettes hulottes. Il faut parfois être sacrément patient et discret pour permettre à la nature de se révéler dans toute sa beauté !
J’y prendrais presque goût à cette nature et à ses montagnes mais il faut retourner en classe. Cette fois, c’est Michel-Henri Bouchet qui s’attaque au gros morceau de la finance. Le titre de son intervention ? “De l’hyperfinance prédatrice globalisée, dérégulée à l’alterfinance pour le développement”. Il tente de nous initier aux mécanismes de la monnaie, de la dette et des crises financières. Je vous avoue que je dois encore potasser ce sujet pour vous en parler plus en détails.
Prenons maintenant une grande respiration avec Rémy Allamanno, un des six rêveurs, gardien des savoirs sur la méditation, le yoga, la respiration et l’écologie personnelle. D’ailleurs, vous arrivez à courir combien de temps en retenant votre respiration vous ? Parce qu’avec la méthode Oxygen Advantage vous allez pouvoir monter l’everest en restant dans votre salon ! :D
4 semaines, 2 bivouacs, des cours “magistraux” pieds nus, des expériences humaines, des moments conviviaux, des projets créatifs, des regards, des rires et des sourires derrières des visages masqués, de la chaleur, du partage, de la sincérité, de la simplicité et de la légèreté… 1 mois à LUMIÅ c’est un peu tout ça à la fois. C’est aussi tellement d’autres choses encore difficiles à nommer qui attendent patiemment d’être révélées.
Cette année, je devais voyager à travers le monde. Et finalement avec LUMIÅ, ce n’est que le début de mon voyage … de notre voyage. A bientôt !